vendredi 18 mai 2007

487 - Entretien avec le Diable

Un jour on cogna à la porte de mon appartement. J'ouvris promptement. Je regardai dans le couloir à droite, puis à gauche. Personne !

Bizarre...

Je refermai la porte, perplexe. C'est alors que je le vis : il s'était introduit chez moi par un de ses tours de passe-passe dont il a le secret. Je le reconnus instantanément. Toujours aussi farceur, c'était le Diable en personne.

- Le Diable, quel bon vent vous amène ?

- Raphaël, je suis venu t'aider. D'abord tes ennemis, je vais te donner les moyens de les écrabouiller comme des cafards.

- Ca peut être intéressant, en effet.

- Raphaël, pactisons. Avec moi tu auras de l'or, des succès en tous genres, des femmes, toutes les femmes que tu voudras, même les plus laides.

- Le Diable, là vous me tentez.

- Je ne fais que mon métier... Raphaël, je ferai encore de toi le plus grand salopard du NET. Tu seras craint, haï, maudit. Réjouis-toi car tes ennemis seront innombrables, mais toujours écrasés par ta plume de fer et de feu. Tu auras avec toi la force des enfers.

- Diable !

- Comme tu dis. Alors qu'en penses-tu ?

- Mes ennemis, vous dites que je les écrabouillerai comme des punaises ?

- Comme des cafards.

- Assez ri maintenant. Je me passerais de tes services le Diable. Retourne donc à tes flammes car la pointe de ma plume vaut mieux que le feu de ta fourche.

Il ne se le fit pas dire deux fois. Je regardai finalement repartir le Diable, piteux avec ses illusions perdues, sans avoir le moins du monde pactisé avec lui. C'est qu'il est naïf, le Diable ! Et puis il a du temps à perdre.

J'aurais quand même votre peau, vous les petites charognes, vous mes très chers, vous mes très méchants ennemis ! Vous ne perdez rien pour attendre. Pas besoin de pactiser avec les enfers pour vous moucher comme il faut. Le feu de ma rage, le fiel de ma plume et les crachats de ma bouche suffiront bien, allez !

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