vendredi 18 mai 2007

511 - Merci Nestor !

Nestor,

T'es pas très beau, pas très brillant, pas très courageux, mais qu’est-ce que tu es fort pour la gnôle ! Un vrai héros de la bouteille. T'es toujours fauché mais jamais à cour d'idées noires. Pour mon anniversaire tu m'as offert deux ou trois baignes, merci de ne jamais m'oublier en toutes circonstances, Nestor. Sais-tu qui c'est qui t'aime ? Les mouches qui te tournent autour, et pis les rats que dans ta fainéante bonté tu engraisses.

Merci Nestor, t'es un gars bien.

Heureusement que je suis là pour te tenir bien gras et payer ta gnôle, sinon comment tu ferais pour faire ta sieste toutes tes journées à rien faire à part cogner ton monde ? Pour être un foutu salaud, crois-moi t'en es un. Moi ta femme, moi ta bonne à tout faire, moi ton sac à coups, des bleus j'en ai reçu en cadeaux d'anniversaires, et pas que pour mes anniversaires d'ailleurs. Pis pas des petits bleus hein ! Non, des sacrés gros gnons putôt. Pour ça t'as été assez généreux avec moi Nestor, je peux pas dire le contraire.

Merci Nestor, avec toi c'est tous les jours fête.

Tu as des capacités, je te l'ai toujours dit. Quand tu veux, tu peux. Plus volontaire que toi, je connais pas. Quand tu cognes, tu cognes ! Pis quand tu bois, tu fais pas l'économe Nestor... Et sans manière encore : au goulot comme un vrai coullu que t'es. Pis quand l'une est finie, hop ! Y'a l'autre qu'est sirotée aussi sec ! Tu y vas jusqu'à ce qu'il y en ait plus. Après tu re-cognes. Tu re-cognes parce qu'il y en a plus ou parce que t'as assez bu pour commencer à faire le malin, ça j'ai jamais su exactement, mais enfin c'est un détail.

Merci Nestor, t'es pas une mauviette.

T'as toujours aimé tes clebs. C'est un amour mordant que tes bêtes te rendent, tu sais. Tu les aimes avec le bâton tes chiens. T'as du coeur Nestor. Pis tu te fais des soucis diététiques pour eux, tu les as mis au régime-maison : eau salée et raclée tous les matins. C'est ton sport à toi, après la bibine de la nuit. La raclée aux chiens, ça te mets toujours de bonne humeur pour commencer ta journée. Pis pour te mettre en forme le soir, la raclée du matin aux chiens, c'est moi qui la prend. T'as le coeur pourri jusqu'à l'os c'est vrai, mais pour ce qui est de ton poing fais-moi confiance, il est encore solide. Ton tout petit braquemart d'ivrogne il est toujours mou comme une grosse chique avachie, mais qu’est-ce que tu cognes dur et longtemps ! C'est l'essentiel. T'es un homme, un vrai de vrai qui fait la loi et qui sait diriger son monde !

Merci Nestor, t'es un chef.

T'aimes les femmes, t'es plein de classe avec elles, t'es plein d'attentions, t'es plein de fleurs, enfin disons qu'il y a un ou deux pétales qui traînent dans ton bouquet d'épines, t'es même plein tout court Nestor. Tu sais leur dire les mots qu'il faut aux femmes : tu parles avec les mains. T'es distingué comme un verrat. Tu causes pas, tu y vas directement. Pis quand ça passe pas, tu cognes. C'est ta manière à toi d'exercer ta mâle séduction. Ton approche personnelle du beau sexe est quand même assez sophistiquée, y a pas à dire... T'es imaginatif Nestor. Tes couilles elles sont pleines de gnôle, mais tu sais rendre hommage aux demoiselles, à ta femme, à la serveuse du bistrot : t'es impuissant alors tu les cognes.

Merci Nestor, t'es un homme.

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